De Cannes, nous n’avons longtemps eu pour seule image que celle du célèbre festival. Le tapis rouge, les nuées de caméras, l’agitation. Pour être honnêtes, bien qu’étant fans de cinéma, ça ne nous faisait pas vraiment rêver. Mais un voyage de boulot en plein mois de novembre nous a fait changer d’avis.
Delphine s’y était rendu à l’origine pour assister à un salon d’immobilier commercial, mais finalement nous avons décidé d’y rester deux jours supplémentaires. L’occasion de découvrir que Cannes, loin de son image bling-bling peut aussi se révéler un beau havre de paix au coeur de l’automne.
Voici, pour vous inspirer, notre petite selection cannoise sous forme d’un programme indicatif pour deux jours:
Jour 1 : on part à la découverte de Cannes, avec sa Croisette, sa vieille ville et ses petites rues commerçantes, aux façades colorées.
Jour 2 : direction le large, pour aller visiter les îles du Lerins, petites merveilles sauvages à seulement 15 minutes en bateau de Cannes.
Honnêtement, si comme nous vous n’avez pas de voiture, deux jours sont largement suffisants pour découvrir Cannes et ses alentours proches. Si vous avez un peu plus de temps, vous pouvez sauter dans un train pour aller visiter aussi Nice et Monaco ou de l’autre côté, aller jeter un coup d’oeil à Saint-Raphael. Pour la Corniche d’or et l’Esterel, louer une voiture semble la meilleure solution.
Petit best-of de nos découvertes cannoises:
La Croisette
C’est l’image la plus connue de Cannes et celle qui concentre un peu tous les clichés que l’on peut avoir sur la ville. En mai, c’est là que se regroupent les caméras du monde entier. Mais en novembre, la Croisette retrouve son identité de paisible promenade de bord la mer. Les familles s’y baladent le dimanche et en semaine, les joggers y cotoient tranquillement les petits papys venus lire leur journal sur les célèbres chaises bleues. Les palaces, désertés de leurs starlettes, y retrouvent leur côté charmant et un peu désuet.
Quant au palais des festivals, sans son célèbre tapis rouge, il n’attire plus que les congressistes en costumes, venus assister aux nombreux salons professionnels qui émaillent l’automne cannois.
Loin de l’agitation, la Croisette devient hors saison, l’occasion d’une balade bien sympatique de quelques kilomètres. On peut y observer de belles vues sur la mer, y déjeuner si le temps le permet sur les fauteuils confortables des plages privées (les tarifs y sont bien plus accessibles qu’on pourrait le penser), et terminer à son extrêmité sud par une promenade sur le port Pierre Canto.
Petite astuce : n’hésitez pas à contourner l’ensemble du port de plaisance pour marcher jusqu’à un petit phare vert. Il est malheureusement fermé à la visite, mais en vous approchant des rochers, vous pourrez faire la rencontre d’Atalante, vigie de bronze qui veille, depuis les flots, sur la baie cannoise.
Mais le moment où la Croisette devient le plus magique, c ‘est incontestablement au coucher du soleil.
Le Vieux Cannes
Situé à l’extrêmité ouest de la Croisette, le Suquet est le plus ancien quartier de Cannes. Ses ruelles pavées serpentent sur la colline qui domine le vieux Port. Populaire et authentique, il a su garder son charme intemporel, avec ses petites rues aux immeubles colorés.
Nous, on a fait le choix de partir depuis la rue du port. Juste à côté se trouve le Radisson Blu et sa superbe terrasse surplombant la baie de Cannes (on n’a pas eu le temps de tester, mais c’est chaudement recommandé par travelmehappy, donc si vous avez le temps, n’hésitez pas). Après vous pouvez prendre la rue Georges Clemenceau, puis les escaliers de la Tour (ça nous a rappelé un peu Montmartre) pour rejoindre la tour de Notre-Dame de l’Espérance.
Attention, le Suquet c’est tout mignon, mais ça grimpe, donc on prévoit tout de même de bonnes chaussures. Mais la grimpette en vaut largement la peine. Depuis là-haut, vous aurez une vue dégagée sur les toits de Cannes et la baie. De quoi récompenser vos efforts.
Les murs peints
Sans être le parangon du street art, la ville de Cannes a depuis quelques années demandé à des artistes de réaliser des fresques murales pour égailler les rues de la cité. Inspirées du septième art, elles mettent en scène les grandes figures du cinéma français et mondial : Jean-Paul Belmondo, John Wayne, Bourvil, Vivien Leigh, Harold Lloyd, James Dean, ou bien encore Alfred Hitchcock.
Un dépliant, disponible à l’office de tourisme de Cannes ou sur internet permet de partir à leur recherche.
Les îles de Lerins
Si vous avez envie de vraiment vous échapper de la ville, prenez le large vers les îles du Lerins. Sainte-Marguerite et Saint-Honorat sont sans conteste notre coup de coeur du weekend. De veritables petits havres de quiétude, un peu hors du temps, aux paysages dignes des Caraîbes.
Pour vous y rendre, c’est super simple : rendez vous tout au bout du Vieux Port, sur le quai du large où des ferries font la navette entre Cannes et les îles. Les départs se font toutes les heures entre 9h et 17h (il y a en davantage en haute saison), sauf entre midi et deux, et il faut compter environ 15 minutes de trajet.
Petite déception: en basse saison, pas moyen de relier directement les deux îles entre elles. Donc si vous voulez faire Sainte-Marguerite et Saint Honorat, il vous faudra revenir à Cannes après la première île pour pouvoir repartir vers la seconde. Et vous lever tôt car il faut consacrer au moins deux heures à chaque île, et comme il n’y a pas bateau entre 12h30 et 14h00, ça laisse peu de choix.
Les tarifs sont un peu chers (14 euros l’aller-retour pour chaque île), mais ça vaut vraiment le coup !
Sainte-Marguerite
C’est la plus grande des deux îles. Pour la petite histoire, son fort aurait servi de prison au célèbre Masque de Fer. C’est aujourd’hui devenu un musée de la Mer, qui abrite une importante collection d’archéologie sous-marine. Il était malheureusement fermé à notre arrivée sur l’île. Il faut dire que pour échapper à la foule, et réussir à faire les deux îles de Lerins dans la même journée, nous avons pris le large au plus tôt.
Nous arrivons donc à 9h15 environ sur Sainte-Marguerite. Nous étions à peine une dizaine sur le bateau, et chacun s’étant un peu éparpillés à la descente, nous nous retrouvons rapidement isolés … avec l’impression d’avoir l’île pour nous tous seuls.
Au bout du débarcadère nous partons sur la gauche, direction le village et le Fort Royal. On dirait un village abandonné, les volets des maisons ou restaurants sont clos. Ajoutés à la brume matinale qui tarde à se lever, ça fait un peu ambiance fin du monde. Mais ce n’est pas pour nous déplaire.
Au Fort Royal, là aussi, tout est fermé. On traverse des ruelles pavées sans croiser âme qui vive. Un terrain de jeu et un refectoire nous laisse à penser que l’été, le lieu doit servir de villégiature pour les colonies de vacances. Mais là, il semble nous appartenir tout entier.
On enchaine avec une balade dans la forêt. Le calme, l’odeur des pins, tout ça prend un petit air de vacances.
Arrivés de l’autre côté de l’île, on tombe sur une série de petites criques aux cristallines. Pour un peu, on se croirait aux Antilles.
Au bout de notre tour de l’ïle, on s’attendait à tomber sur un lac. En fait, on ne fait que l’apercevoir, caché par la végétation. C’est pas grave, on passe par la plage, c’est tout aussi bien.
Dejà midi, l’heure de rejoindre Cannes. Pour manger une (bonne) pizza sur le port. Et reprendre un deuxième bateau pour Saint Honorat.
Saint Honorat
Plus petite que Sainte-Marguerite, elle a la particularité d’accueillir une communauté de moines, qui en plus de leurs activités religieuse, font parait-il un très bon vin . Je dis parait-il, car nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de le tester. Mais si vous venez sur l’île, le premier vendredi du mois, vous aurez la chance de le goûter en participant à un atelier degustation, ouvert à tous.
Nous nous sommes donc contentés de la visite du monastère fortifié. Construit en 1073, il était là pour protéger les moines de pirates. Aujourd’hui, il est à l’abandon (un autre monastère abrite les moines), mais peut se visiter.
Du haut de ses tours, on découvre une vue magnifique sur l’île et ses alentours.
Infos pratiques:
Où dormir à Cannes :
Situé en plein centre de Cannes (derrière le Majestic) et à 10 minutes à pied de la gare, son emplacement est top. Les chambres sont un peu petites (et surchauffées concernant la notre), mais confortables, avec une décoration soignée. Accueil très sympa.
Où manger à Cannes :
Menu du soir à partir de 50 € euros. Rien à redire depuis l’accueil jusqu’aux mignardises. Pour passer un bon moment au calme et s’en mettre plein les papilles, c’est le restaurant idéal. La carte s’aligne sur les produits de saison et change régulièrement.
Tous les dimanches de 11h30 à 14h30. Mélange de buffet et de plats à la carte à volonté (oui, même les plats à la carte !). Le tout à volonté sous la houlette du chef Arnaud Tabarec.
Où boire un verre à Cannes :
Pour s’offrir la vie de palace le temps d’un cocktail. Pas donné (24 euros le verre), mais ça en vaut la peine. Mention spéciale à notre barman (Clément), vraiment pro et très sympa qui s’est attaché à réaliser des cocktails non proposés à la carte.
C’est un pub comme tant d’autre, donc à réserver pour une bonne bière à prix quasi raisonnable. Service en russe, anglais, et français (ça dépend sur qui on tombe !). Diffusion des matchs de foot, donc ambiance un peu … bruyante lors des rencontres.
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